L’ASPAS réhabilite le putois en Lozère

04/11/2010

Le 29 octobre 2010, le Tribunal Administratif de Nîmes a suspendu, suite au recours déposé par l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages, l’arrêté préfectoral du 18 juin 2010 relatif au classement des putois sur la liste des espèces  considérées «nuisibles» en Lozère, pour la saison 2010-2011.

 Grâce  à cette victoire de l’ASPAS le putois ne pourra plus être détruit. Le tribunal a reconnu le caractère illégal de  l’arrêté pris par le préfet de la Lozère.

 Le classement  « nuisibles » de certaines espèces animales a de graves conséquences, sur les populations de ces espèces, mais aussi sur leur milieu. Ce classement par arrêté préfectoral autorise la destruction par le piégeage ou le tir de ces «nuisibles», toute l’année et sans qu’aucun quota ne soit précisé.

D’innombrables données scientifiques ont clairement établi l’utilité des prédateurs naturels quant à leur environnement car ils sont des éléments essentiels à l’équilibre d’un milieu, en régulant les populations de divers rongeurs.

 Désormais il est formellement interdit de piéger le putois. Il sera traité comme toute espèce de gibier (chevreuil, lièvre,…) et chassable uniquement en période de chasse.

 Cette décision juridique représente un pas important vers la réhabilitation des soi-disant «nuisibles». La lutte menée en faveur de ces animaux sauvages par l’ASPAS depuis plus de 30 ans, contribue ainsi à la reconnaissance de leur rôle prépondérant dans l’équilibre de nos écosystèmes et de leur intérêt au sein de notre patrimoine naturel.  En l’état actuel de la biodiversité la notion de nuisibilité est en complète contradiction avec la nécessité de conservation des espèces, fragilisées par la pression croissante des activités humaines.

L’ASPAS continue son action pour la réhabilitation des espèces dites «nuisibles» et cela au niveau national. La multiplication des procès incitera peut-être les dirigeants de notre pays à ne plus céder aux pressions de quelques électeurs-chasseurs, constamment en décalage avec l’état réel des milieux naturels et de notre biodiversité.