Le loup, bouc émissaire des éleveurs

Loup2 (© Richard Blackbourn)Le loup est une espèce menacée en Europe (moins de 10 000 individus). Aussi, Canis lupus est strictement protégé par la Directive Habitat et la Convention de Berne.

Signataire de ces protocoles européens, la France s ‘est donc engagée à assurer sa protection intégrale. Mais sur le terrain, le braconnage et les tirs officiels accordés à titre dérogatoire par l’État mettent les populations en péril (815 « tirs de défense » , 88 « tirs de défense renforcés»,  8 « tirs de prélèvement » et 27 « tirs de prélèvement renforcés»  autorisés entre le 1er juillet 2015 et le 1er juillet 2016) . Certains éleveurs n’hésitent pas à accabler le loup de tous les torts pour demander son élimination.

S’il lui arrive de prélever quelques moutons sur les troupeaux, il est inacceptable de lui mettre sur le dos l’entière responsabilité des problème de la filière ovine (baisse des prix de la viande, concurrence étrangère, maladies…), d’autant que seuls 0,05 % des pertes de bêtes lui sont attribuées et que des mesures de protection efficaces et subventionnées par l’État sont proposées aux éleveurs.

Le retour du loup implique en effet une modification des pratiques pastorales actuelles. Les troupeaux doivent désormais être rassemblés la nuit, constamment gardés par un berger et protégés par un ou plusieurs chiens patous.

Si certains éleveurs acceptent d’adapter leurs méthodes de travail pour mieux cohabiter avec le loup, d’autres s’y opposent, soutenus par de très puissants syndicats agricoles qui voient là un moyen de fédérer une profession en proie à des difficultés d’un autre ordre, et par des politiques qui y trouvent leurs intérêts.Le loup (Canis lupus) est une espèce protégée par la loi, mais pas par nos élus.

Pourtant, 76 % des Français considèrent que le loup a toute sa place dans la nature en France, et 80 % sont farouchement opposés à son éradication. Seulement 6 % de nos compatriotes se montrent fermement opposés à sa présence, notamment chez les plus de 65 ans. Malgré une proportion très légèrement plus forte des jeunes et des femmes, l’adhésion au loup est donc globale et massive. Télécharger le sondage Ifop

Le loup n’est autre que le bouc émissaire idéal pour détourner l’attention des véritables problèmes d’une filière ovine en crise.

Découvrez et diffusez les dépliants :
Pour la connaissance et la protection du loup

Pour en finir avec les contre-vérités

Rédigé par un collectif de dix associations. Contre-vérités à propos de l’élevage et de l’impact imputé au loup. Contre-vérités à propos de la chasse et du rôle prêté au loup. Contre-vérités relayées dans une partie des médias.
 

L’ASPAS en action

Luttant depuis plus de 30 ans pour la défense du loup, l’ASPAS :

✓ s’oppose fermement et juridiquement aux tirs de loups autorisés par le ministère de l’écologie.
✓ attaque en justice chaque arrêté préfectoral autorisant la destruction d’un loup
✓ demande au ministère de l’écologie d’anticiper l’arrivée du loup dans les régions tels que l’auvergne ou le jura en mettant en place un système d’aide préventive : financement de l’acquisition de chiens patous, travail de formation aux différentes techniques de protection…
✓ diffuse une pétition pour sauver les loups et dénoncer le lobbying agricole anti-loup
✓ sensibilise le grand public aux bienfaits du retour du loup en France et aux solutions existantes face aux contraintes imposées aux éleveurs par sa présence

L’ASPAS est membre de CAP LOUP. Créé en 2014, CAP Loup est un ensemble d’associations de protection de la nature rassemblées autour d’un objectif commun : la protection du loup en France.

Agissez !

  • Ecrivez à vos élus, envoyez le courrier type au Ministre de l’Écologie pour demander une réelle protection des loups.
    Télécharger le courrier type :
    Courrier type

SIGNER LA PÉTITION

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