Pour la connaissance et la protection des renards

Fiche d’identité du renard

  • Renard roux, goupil {Vulpes vulpes}
  • Famille: Canidés
  • Genre : Vulpes
  • Longévité: environ 3 ans
  • Taille au garrot: 35 à 45 cm
  • Longueur (du museau à la queue): entre 57 et 80 cm (+ 30 à 45 cm de queue)
  • Poids: de 3,5 à 9,5 kg avec une moyenne de 6 à 7 kg
  • Période de reproduction : En hiver avec le rut dès Décembre. Naissance de 2 à 6 renardeaux après une période de gestation de 53 semaines.
  • Milieux : Lisières, forêts, plaines, montagnes, champs agricoles, villes, etc.

L’animal sauvage fait partie intégrante de notre imaginaire, et ce, qu’il soit représenté sur une paroi ou sur un écran. Peu importe les lieux ou les époques, l’homme ne l’exclut jamais de son monde : il l’associe à ses pensées et ses actes dans les domaines culturel, économique, religieux et sociaux. De cette association de pensées ressort une certaine dichotomie mettant en opposition la haine et l’amour, l’émerveillement et l’exaspération. Les relations entretenues entre les humains et les renards sont à cette image.

De lui, l’on retient sa ruse, mais il se dénote également par la couleur de sa pelisse. Très longtemps décrié dans la société occidentale comme chapardeur ou encore beau-parleur, le renard tend aujourd’hui à se faire bonne presse. Toutefois, si le renard, grâce à sa formidable capacité d’adaptation, a survécu aux différentes campagnes d’extermination lancées à son encontre, il a néanmoins toujours besoin d’être défendu.

Le rôle écologique et sanitaire du renard

Alors que les produits toxiques néfastes à l’environnement sont toujours utilisés afin de lutter contre les rongeurs, certains agriculteurs commencent à défendre les renards et reconnaître les services qu’ils leur rendent. Chaque année, un renard est en effet capable d’attraper jusqu’à 6000 petits rongeurs qui détruisent les cultures. Le renard est donc un allié important pour les agriculteurs et représente une solution gratuite et non polluante.

Le renard est un maillon important de la chaine alimentaire, en ce qu’il préserve l’équilibre entre prédateurs et proies. Également friand de végétaux, il participe à la dissémination des graines de diverses essences d’arbres par ses déjections.

Enfin, en tant que charognard, il participe à l’élimination des animaux malades et des cadavres. Il freine ainsi les possibles propagations d’épidémies ou l’expansion de la borréliose de Lyme.

Qui veut la peau du renard ?

Malgré toutes ses qualités écologiques et son rôle d’auxiliaire pour les paysans, le renard est un animal non grata pour une certaine catégorie de personnes. Chasse, battues administratives, tirs de nuit, piégeage, déterrage… au total, entre 600 000 et un million de renards sont tués chaque année en France. Cette destruction organisée, sans aucun quota, s’apparente à un véritable massacre aussi impitoyable qu’injustifié. Le renard ne cesse d’être persécuté sous couvert d’une prétendue « régulation ». Or, une quelconque limitation des effectifs implique tout d’abord la connaissance de l’état réel de la population vulpine, ce qui n’est pas le cas.

Scientifiquement aberrante, la notion d’espèce « nuisible » a été supprimée du code de l’environnement en 2016 et remplacée par « susceptible d’occasionner des dégâts ». Mais ce changement n’est que sémantique : lorsque le renard est classé sur la liste départementale des espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts », les renards peuvent être tués sans limite de nombre.

Légalement, quatre raisons peuvent être invoquées pour inscrire le renard sur ce genre de liste :

  • L’intérêt de la santé et de la sécurité publiques,
  • La protection de la faune et de la flore,
  • La prévention des dommages importants aux activités agricoles, forestières et aquacoles,
  • La prévention des dommages importants à d’autres formes de propriété.

Dans les faits, ces motifs sont surtout des prétextes utilisés pour prolonger les périodes de chasse et protéger le « gibier » que les chasseurs entendent s’approprier.

Protégeons les renards !

Lorsque l’ASPAS a fait le choix de prendre le renard pour emblème, il y a 40 ans, c’était quelque peu gonflé. Le renard était en effet perçu à l’époque comme une sale bête enragée voleuse de poules. Les campagnes que nous avons menées toutes ces années ont permis de changer la perception que le grand public se fait du canidé.

Dans cette logique, en mai 2017, l’ASPAS a organisé un colloque à Paris, entièrement dédié au renard. L’évènement a débouché sur l’approbation de 5 motions : 5 avancées législatives à adopter d’urgence par le gouvernement pour une approche plus intelligente et plus saine de la biodiversité, et redonner au renard la place qui lui revient

L’ASPAS demande officiellement le déclassement du renard de la liste des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » dans tous les départements français et l’interdiction de sa chasse en dehors de la période d’ouverture générale de la chasse (mi-septembre à fin février).

Vous aussi, agissez pour les renards ! Diffusez notre campagne de sensibilisation et signez la pétition. 

J’agis pour les renards