Que peut faire un maire pour protéger les renards ?

Alors que les produits toxiques catastrophiques pour l’environnement sont toujours utilisés pour lutter contre les rongeurs, de plus en plus d’agriculteurs témoignent des services que leur rend goupil. Un renard peut consommer à lui seul, en une année, plusieurs milliers de campagnols, destructeurs de récoltes et d’herbages.

Les renards sont ainsi de précieux alliés (écologiques !) des paysans, qui préservent l’équilibre fragile entre prédateurs et proies, et qui participent aussi à la dissémination des graines de diverses essences d’arbres par ses déjections.

Le renard joue aussi un rôle sanitaire, en ce qu’il participe à l’élimination des animaux malades et des cadavres, évitant ainsi la propagation d’épidémies. De plus, il freine l’expansion de la borréliose de Lyme en éliminant les rongeurs, qui transportent les tiques vectrices de cette maladie.

Le maire peut avoir une influence sur la réhabilitation du renard, en rassemblant des éléments en sa faveur (témoignages d’habitants et d’agriculteurs, déclaration de non-dégâts, etc.) qu’il pourrait transmettre au ministre pour déclasser l’espèce sur sa commune.

Les précisions des juristes…

On estime que 600 000 renards sont tués chaque année en France… En plus d’être chassés par de nombreux moyens légaux, quasiment tout au long de l’année, les renards peuvent être piégés et déterrés 12 mois sur 12, et tués par tir sur autorisation préfectorale en tout lieu au mois de mars et, au-delà du 31 mars, sur les terrains consacrés à l’élevage avicole, en application de l’arrêté ministériel du 3 juillet 2019 .

Vous pouvez consulter cet arrêté sur Légifrance.fr et regarder si le renard peut être détruit dans la totalité de votre département (il se peut qu’il soit épargné sur certaines communes).

Le 18 janvier 2019, le conseil municipal de Gérardmer a rappelé qu’elle n’autorisait pas le piégeage du renard sur les terrains appartenant à la commune. Dans les délibérations du conseil municipal, les élus ont rappelé que cette pratique n’était ni éthique, ni écologique.

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