Bilan des accidents de chasse saison 2018-2019 : 7 morts et des dizaines de blessés…

20/04/2019

L’état de siège enfin levé. Dans nos forêts et campagnes, entre monts et vallées, chaque année au retour du printemps c’est la même sensation de joie et de délivrance pour les ruraux et pour tous les amoureux de nature vivante : la fermeture annuelle de la chasse !

S’il n’y a eu « que » 7 morts humaines en cette saison de chasse 2018-2019 (du fait des armes), la presse s’est faite l’écho d’une bonne cinquantaine d’accidents corporels à travers le pays, dont plusieurs gravissimes, ainsi que des centaines « d’incidents », qui, un autre jour, auraient très bien pu allonger la liste mortuaire. Par exemple ce chasseur du Gers, samedi 21 février, qui explose la vitre arrière d’une voiture avec à son bord trois enfants ! Il visait un… sanglier. Ou encore ces surfeurs bretons en octobre 2018, qui ont vu du plomb passer à 50 cm de leur tête – les chasseurs tiraient à contre-jour !

Mais la presse ne relaie pas l’intégralité des accidents… Le bilan est en fait bien plus lourd, puisque selon l’ONCFS, le nombre total d’accidents de chasse relevés durant la saison s’élève à 131, en hausse par rapport à celui de la saison précédente (113 accidents).

Moins de chasseurs, moins de morts… mais toujours autant d’insécurité

Si beaucoup d’accidents concernent les chasseurs, des non-chasseurs sont aussi victimes de l’inconscience de certains porteurs d’armes qui, rappelons-le, ne sont soumis à aucun contrôle de santé ni test d’alcoolémie sur le terrain. La mort d’un vététiste britannique, dans les Alpes le 13 octobre, a eu un retentissement international. Mais les accidents graves ont aussi lieu en zone urbaine : en octobre, c’est une fillette qui a été victime d’une balle, alors qu’elle pique-niquait tranquillement en famille à Limoges au bord de la Vienne ! Quant aux balles perdues, cette année elles ont encore atteint plusieurs murs de salons, un supermarché, des voitures… et même un siège de TGV !

A quand une réforme courageuse de la chasse ?

Au vu de ce nouveau bilan peu glorieux, l’ASPAS réitère sa demande auprès de l’État d’engager une vraie réforme de la chasse (contrôles d’alcoolémie, interdiction de chasser le dimanche, …), une évolution a minima de ce loisir si critiquable.

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