A Noirmoutier, le 3 août : l’océan, le Polder, les oiseaux… et les fusils !!

24/04/2019

Quel point commun entre le courlis cendré, la bécassine sourde, l’eider à duvet, la macreuse noire, l’oie des moissons ou encore le garrot à œil d’or ? Ils font la richesse la biodiversité avifaunique française. Mais biodiversité bien trop diverse, visiblement, pour les « premiers écologistes de France », qui cherchent à obtenir le droit de les abattre sur l’île de Noirmoutier dès le… 3 août 2019 !

Alors que les arrêtés préfectoraux vont souvent dans le sens des chasseurs, avec des prolongations et des dérogations à tout va, la Vendée avait pris l’habitude de retarder l’ouverture de la chasse au « gibier d’eau » à fin août, pour des raisons de sécurité (évidentes). Du simple bon sens, en plein cœur des vacances d’été, période la plus touristique de l’année, sur une île qui abrite l’une des plus belles Réserves Naturelles de France… On se demande donc bien pour quelle raison la préfecture souhaite avancer de 3 semaines, en 2019, ce « ball trap » estival !

Il n’est pas très connu du grand public, mais en dehors des dates officielles de la saison de chasse qui peuvent différer selon les départements (en gros, du 15 septembre au 28 février), un arrêté ministériel du 24 mars 2006 fixe les dates de la chasse maritime et des oiseaux migrateurs. Ainsi, ce sont plus de 35 oiseaux d’eau qui peuvent être tirés dès le premier samedi du mois d’août dans de nombreux territoires du pays !

Dites NON à ce projet d’arrêté !

Une consultation publique est ouverte jusqu’au 30 avril. Pour participer, écrivez à pref-participationdupublic@vendee.gouv.fr pour exprimer votre incompréhension et votre mécontentement !

Vous pouvez notamment soulever les arguments liés :

  • à la sécurité publique, visiblement moins prioritaire que le souci de satisfaire un loisir mortifère,
  • à la nécessité d’interdire la chasse du courlis cendré, espèce dont la chasse a été suspendue par un moratoire qui s’applique uniquement en dehors des zones maritimes, soit sur des espaces… qu’elle ne fréquente quasiment pas !
  • à la perturbation que ces tirs occasionnent pour d’autres espèces, dont certaines sont protégées, en pleine période de reproduction ou de dépendance des juvéniles.