Comme si les renards n’étaient pas déjà assez persécutés de jour, avec le piégeage, le déterrage, et l’ouverture de la chasse d’été dès ce 1er juin, la préfecture des Yvelines s’apprête à autoriser contre eux une violence supplémentaire : le tir de nuit !
Un projet d’arrêté (à télécharger ici) prévoit en effet d’autoriser des lieutenants de louveterie (des chasseurs) à abattre des renards directement depuis leur véhicule, dans de nombreuses communes du département, entre le 19 juin et le 19 septembre 2020. Silencieux et gyrophares sont en option !
Soyons nombreux à nous exprimer CONTRE ce projet en participant à la consultation publique jusqu’au 25 mai 2020 !
Participez en écrivant à ddt-se-fcmn@yvelines.gouv.fr
Quelques éléments d’argumentation dont vous pouvez vous inspirer :
Alors que les renards aident les agriculteurs à protéger leurs cultures en consomment chaque année de milliers de campagnols, et qu’ils permettent dans le même temps de diminuer la propagation de la maladie de Lyme qui affecte la vie de milliers Français, le préfet des Yvelines préfère tourner le dos à la science au profit de la « biodiversité selon les chasseurs » ; celle qui consiste à protéger les lâchers de faisans et de perdrix d’élevage qui mourront dans un avenir proche sous les plombs des porteurs de fusil.
Dans les motifs du projet on retrouve aussi, bien sûr, le fameux argument de l’échinococcose alvéolaire dont peut être porteur le renard mais qui, là encore, fait pschitt devant la recherche scientifique : une étude démontre en effet que la « destruction » de renards est inutile voire même qu’elle favorise la progression de la maladie… Ce sont en effets les chiens de chasse et les chasseurs eux-mêmes qui, en chassant et en manipulant les renards, sont les plus à même d’être contaminés et de diffuser autour d’eux la maladie (dont les cas humains restent extrêmement rares en France).
Les solutions pour s’en prévenir sont pourtant simples et efficaces : vermifuger ses animaux domestiques et ne pas manipuler de cadavres ni de crottes de renards !
Quant à la gale, il s’agit d’une maladie parasitaire propre à de nombreuses espèces de mammifères et qui ne présente aucun danger pour l’homme et les activités humaines. L’animal peut en mourir. Chaque espèce porte une souche de parasite qui lui est assez spécifique et qui passe donc difficilement à une autre espèce. Sachant que les renards peuvent en mourir, pourquoi chercher à les éliminer pour ce prétexte ?
Enfin, un bon projet d’arrêté de destruction de renards ne serait pas un bon projet sans mention, bien sûr, du fameux argument de l’augmentation des populations ! Tuer des renards en prétextant qu’il y aurait une augmentation de la population (augmentation calculée à partir de données fournies par les chasseurs eux-mêmes…), c’est méconnaître la biologie même de du Renard roux, animal territorial dont les populations s’autorégulent : un territoire laissé par un renard abattu sera vite occupé par un nouveau renard ! Surtout, sur quels critères scientifiques peut-on estimer qu’il y a « trop de renards » ? Au Luxembourg, où la chasse est interdite depuis 2015, aucune augmentation spectaculaire et problématique des renards n’a été constatée.
Prenez la défense de Goupil !
- Signez la pétition pour demander la protection des renards !
- Diffusez la brochure de l’ASPAS « Protégeons les RENARDS !«
- Téléchargez et diffusez les actes du « colloque Renard » organisé par l’ASPAS en mai 2017