C’est le printemps, mes enfants cueillent de beaux bouquets de fleurs qui me ravissent, mais n’y a-t-il pas – comme pour les animaux – des espèces végétales protégées ?

24/05/2002

Effectivement, comme pour les espèces animales, il existe une liste nationale des espèces végétales protégées, fixée par l’arrêté du 20 janvier 1982.

Selon ce texte, sont interdits pour les espèces citées à l’annexe I « la destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat ».

Ces interdictions s’appliquent ainsi à plus de 500 espèces végétales telles le Sabot de venus (Saponaria lutea L. ), le Pied d’alouette de Bresse (Primula allionii Loisel. ), l’Ancolie des Alpes (Androsace alpina (L.) Lam. ) ou le Glaïeul des marais (Gladiolus palustris Gaudin.)

Pour les espèces inscrites à l’annexe II, seule la destruction est strictement interdite, le ramassage ou la récolte, l’utilisation, le transport, la cession à titre gratuit ou onéreux sont possibles sur autorisation ministérielle.

Sont par exemple classés à l’annexe II : le Caroubier (Ceratonia siliqua L. ),  le Laurier-rose (Nerium oleander L. ) ou le Bouton d’or à grandes feuilles (Ranunculus macrophyllus Desf.).

Il existe d’autre part une liste complémentaire pour chaque région française, ainsi qu’une liste des espèces susceptibles d’être protégées par arrêté préfectoral (arrêté du 13 octobre 1989).

Pour savoir si une espèce peut être cueillie, il faut alors consulter la liste nationale, la liste  de sa région puis de son département, si elle n’est présente sur aucune de ces listes, elle peut être cueillie mais c’est dans la nature que les fleurs sont les plus jolies !