L’État abat nos loups, l’ASPAS demande une trêve pour Noël

09/12/2013

Le loup est un personnage fort de nos rêves, de notre culture, de nos contes de Noël. Dimanche, un jeune mâle a été tué lors d’une battue au grand gibier, dans la vallée de la Gordolasque (Alpes-Maritimes), suite à une autorisation accordée par les pouvoirs publics. Le soi-disant ministère de l’Écologie et les préfets mettent délibérément en péril cette espèce protégée vulnérable, en ordonnant un véritable abattage massif.

À ce jour, près de 400 tirs de loups ont été ordonnés en France : une quarantaine de tirs dits « de prélèvement », et plus de 350 dits « de défense », sur une population estimée seulement à 250 individus ! 7 animaux ont été officiellement abattus, d’autres probablement blessés, sans compter les tirs « d’effarouchement » et le braconnage qui chaque année fait disparaître en douce plusieurs dizaines de loups.

Il s’agit du cinquième loup tué en quelques mois dans les Alpes-Maritimes, la population lupine locale est clairement menacée. Ce nouvel abattage ne réglera pas les problèmes des éleveurs et de la filière ovine, mais il prive les Français de l’un de leurs animaux les plus mythiques.

Après l’émoi suscité par les nombreux abattages de loups en France, l’ASPAS a reçu des milliers de message de soutien et d’encouragement dans son action pour protéger cette espèce sauvage et faire respecter le droit. Elle a d’ailleurs déjà déposé une plainte contre l’État français devant la Commission Européenne.

Aussi pour faire entendre les voix des citoyens très majoritairement favorables* à la présence de ce grand prédateur, l’ASPAS demande au ministère de l’Écologie de renoncer à cette tuerie organisée.

L’ASPAS tient à rappeler que le loup est non seulement une espèce protégée mais également un élément très important pour les équilibres biologiques. En aucun cas l’ASPAS n’acceptera l’éradication du loup. Elle attaquera en justice ces mesures inadmissibles auprès des Tribunaux afin de faire respecter la loi et la nature.

À travers un courrier adressé au ministre de l’Écologie, l’ASPAS en appelle désormais à la responsabilité de nos dirigeants, qui devraient être les garants des lois et des engagements internationaux.

Télécharger la brochure ASPAS :
Campagne pour la connaissance et la protection du loup

*Source : Sondage IFOP, commandé par l’ASPAS et One Voice, du 24 au 27 septembre 2013, sur un panel de 1000 personnes représentatives de la population française.