C’est encore Noël pour les chasseurs : La chasse aux oies, c’est maintenant !

31/01/2014

Fidèle à une tradition de gauche comme de droite, à l’approche des échéances électorales, le ministre dit de l’Écologie offre précipitamment quelques journées de chasse supplémentaires aux chasseurs. Un coup bas contre la nature, pris en toute connaissance de son illégalité.
Ce matin, vendredi 31 janvier, le Journal officiel publie la dernière manipulation du ministre de l’Écologie : il prolonge la chasse aux oies de 10 jours en totale illégalité vis-à-vis des législations françaises et européennes. Cela en partenariat avec les instances cynégétiques, qui avant même la publication de l’arrêté, avaient annoncé la « bonne nouvelle » à leurs adhérents !

Plusieurs fois dans le passé, de pareils arrêtés prolongeant la chasse aux oies avaient été pris. Ils ont tous été systématiquement annulés par le Conseil d’État, saisi par l’ASPAS et d’autres associations de protection de la nature. Le dernier en date avait été pris à la demande de Nicolas Sarkozy, alors en pleine campagne électorale. Le gouvernement de François Hollande ne reprend que les mêmes recettes éculées et nul ne doute que le Conseil d’État rendra le même avis.

Pire, la consultation publique concernant cet arrêté a été écourtée de deux semaines, bien entendu illégalement afin de faciliter cette manœuvre prise dans la plus grande hâte.

Bien sûr, Philippe Martin, tout comme Jean-Marc Ayrault et François Hollande, savent que cet arrêté est illégal. C’est la raison pour laquelle ils le font publier le 31 janvier, veille de cette période complémentaire. Ils savent pertinemment que le Conseil d’État ne pourra rendre sa décision dans la journée, et pendant ce temps, les oies seront abattues.

L’ASPAS tient à exprimer son exaspération de voir le personnel politique de notre pays si peu enclin au respect des lois qu’il a pourtant en charge de faire appliquer et respecter.

L’ASPAS dépose aujourd’hui même un recours au Conseil d’État et rappelle que si les chasseurs sont des électeurs, les protecteurs de la nature et les vrais écologistes ont aussi des bulletins de vote, qu’ils n’entendent pas offrir à des partis politiques aussi promptes à nier leurs engagements, au mépris de leur vocation affichée.